Des Patchwork, il y en a eu des tas depuis 10 ans : le classique, bien sûr, mais aussi une édition Halloween, Noël, St Valentin, Express (pour les enfants), et même une version Roll & Write, pour ne citer qu’eux. De quoi satisfaire tous les ludistes, quels que soient les univers qui leur parlent le plus.

De notre côté, on a longtemps eu la version de base dans notre ludothèque mais on avait fini par la revendre... Non pas qu’elle soit mauvaise, hein, mais on avait l’impression d’en avoir fait le tour, lui préférant d’autres jeux de tuiles qui poussaient la mécanique un peu plus loin.

Mais alors, pourquoi on a craqué sur la version 10ème anniversaire ? Parce que depuis, j’ai découvert le monde merveilleux du jeu Solo ! Et cette nouvelle version, au delà d'un design bien moins vieillot, te propose surtout de défier un Automa, qui, Spoiler Alert, va te donner un peu de fil à retordre !

Le mode Solo, t'en as pensé quoi ?

Et bien : c’est plutôt chouette ! Pari réussi pour Automa Factory qui signe, encore une fois, un mode Solo aux petits oignons ! Les règles additionnelles tiennent en 3 minis pages, la mécanique est super fluide, et surtout, tu oublieras vite que tu es seul(e) face au jeu, tant l’Automa va te casser les pieds à chaque tour ! Tu visais une tuile ? Il te la piquera. Tu avais besoin du petit carré de tissu, juste là, pour finir ta rangée ? Il la récupérera avant toi. Comme dans une partie à 2, la sensation de course est omniprésente : tu pestes (souvent), à voix haute, et tu t’adaptes (tout le temps) tant bien que mal.

Les actions de l’Automa sont déterminées par un deck. Ou plutôt deux, car, en réalité, tu as le choix entre l’un et l’autre en début de partie. Ils définissent très facilement quel polyomino l’Automa va récupérer lors de son tour, avec des règles de priorité en fonction de la taille de la pièce, de son bonus en boutons ou encore de sa place dans la file.

Le premier, le deck “tactique”, est, à mon sens, le plus proche des conditions d’une vraie partie, car tu auras connaissance, à l’avance, du nombre de boutons disponibles pour l’Automa à chaque tour. Ça te permet de garder un oeil sur lui, comme tu compterais discrètement les boutons de ton adversaire pour anticiper ce qu’il pourrait faire, ou non. Le second deck, au contraire, ne te donne aucune info. À toi d’envisager toutes les possibilités pour ne rien laisser passer et ne pas te retrouver le bec dans l’eau. Je l’ai trouvé plus difficile à gérer, car on navigue un peu à vue et une seule carte peut ruiner toute notre stratégie, si on n’a pas été assez prudent.

Ajoute à cela 5 niveaux de difficulté, que tu peux mixer avec l’un ou l’autre des decks, au gré de tes envies, et te voilà avec une multitude de combinaisons possibles pour te créer des parties sur mesure, fonction de ton envie, ton état de fatigue, ou juste ton besoin de te challenger ! J’ai beaucoup aimé le côté « Chill » des 2 premiers niveaux, qui permettent d’aborder le mode Solo en douceur. Mais, j’ai rapidement eu besoin de me frotter à plus de challenge pour ne plus avoir l’impression de rouler sur le jeu. Mes dernières victoires, au niveau III, ont d’ailleurs été arrachées sur le pouce, à quelques petits points près. Ce cher Automa est donc un adversaire de taille... et de choix !

Le mot de la fin ?

Après quelques parties, je suis plutôt convaincue par la proposition, même si l’ensemble risque de sembler un peu trop léger aux Solistes chevronnés. Bien évidemment que Patchwork ne sera pas LE jeu Solo de l’année, celui sur lequel on passe des heures tant il est immersif ; le mode Solo reste anecdotique face au mode 2 joueurs. Mais, pour ma part, j’ai aimé la balade, et je sais que je le ressortirai avec plaisir, de temps en temps, pour essayer de vaincre les derniers niveaux.

Infos sur la review :

Cette review a été initialement publiée sur notre compte Instagram le 21/01/2025, dans le post "L’Avis (pas si) Express (que ça)”

Conflit d'intérêts ?

Cette review a été réalisée à partir d'une boîte achetée par nos soins. Aucun conflit d’intérêts 😋